Le principe : Je vous propose de revivre les 10 meilleurs moments de la première partie de carrière d'Alejandro, choisis par moi-même (de façon subjective, obligatoirement), dans l'ordre décroissant, pour préserver le suspens ...!
Aujourd'hui, le 8e meilleur moment : la 5e étape du Dauphiné Libéré 2009
Rien n'est trop beau pour Alejandro. Après la Pandera sur la Vuelta 2003, après Courchevel sur le Tour 2005, après El Morredero sur la Vuelta 2006, il faudra désormais citer le Mont Ventoux sur le Dauphiné Libéré 2009 parmi les plus belles victoire du murcian en montagne. Ah non pardon, Valverde n'a pas gagné l'étape ; mais tout de même, quelle journée, quelle performance ! Lui qui avait terminé avant-dernier, à l'agonie, sur les pentes du Géant de Provence lors de cette même épreuve il y a deux ans, a pris sa revanche cette fois-ci, en prenant la deuxième place de l'étape, laissant la victoire au polonais Sylvester Szmyd, de la Liquigas.
Mais ce n'est pas cette seconde place, ni la crevaison sans conséquences d'Alejandro à 40 km de l'arrivée, qu'on retiendra de cette 5e étape, qui s'est déroulé sous un très beau soleil et une température supérieure à 25°, une météo qu'affectionne comme chacun sait particulièrement Alejandro. En fait, on se souviendra surtout du démarrage tranchant de Balaverde sur les pentes du Ventoux, à un peu plus de 9 km de l'arrivée, alors qu'il ne restait alors plus qu'une petite quinzaine de coureurs dans le groupe des favoris. Un groupe qui ne le reverra jamais : à la suite de son attaque, Valverde reprend un à un les échappés encore présents à l'avant et creuse surtout l'écart avec le "groupe maillot jaune", où le leader du classement général, Cadel Evans, n'est pas dans un très bon jour. De 15 secondes, on passe à 45, puis l'écart dépasse la minute ! On se prend alors à rêver du maillot jaune (Alejandro avait au départ de l'étape 1'54" de retard sur Evans au général)...Un rêve qui se transforme petit à petit en réalité : après avoir repris Szmyd, il s'entretient brièvement avec le coureur de Liquigas avec qui il passe vraisemblablement un pacte : si ce dernier l'aide à prendre du temps sur ses rivaux, Alejandro lui laissera la victoire d'étape. Malgré une brève défaillance du polonais dans le dernier kilomètre (une envie de vomir le cloue presque sur place pendant quelques instant), Valverde tient sa promesse : il tourne les jambes au ralenti dans les derniers mètres afin de se faire rattraper puis doubler par Szmyd, qui remporte ainsi la 1ere victoire de sa carrière.
C'est donc la grande classe. D'une part, parce qu'Alejandro laisse donc la victoire au coureur de Liquigas, ce que n'auraient pas fait tous les coureurs, et c'est un euphémisme ! Et surtout, parce qu'Alejandro a réalisé un numéro magistral sur les pentes du Géant de Provence, le col le plus mythique de l'histoire du Tour de France. Ne reste plus, maintenant, qu'à rééditer cet exploit lors du prochain passage de la Grande Boucle au Mont Ventoux !
Voir les moments clés en vidéo : (l'attaque est au tout début)