8 victoires (deux étapes du Tour de Castille et Leon, la Klasika Primavera, une étape du Tour de Catalogne et le classement final, le Dauphiné Libéré, le Tour du Burgos, le Tour d'Espagne) réparties de mars à septembre, pour 69 jours de compétition répartis de février à septembre.
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Que s'est-il passé ?
Ce devait être la première saison de l'espagol entièrement consacrée à la Grande Boucle. 2009 fut finalement une saison sans Tour de France ; la faute au CONI, dont la sanction -une suspension de deux ans en Italie-, appliquée en mai, ne fut pas levée avant le départ de l'épreuve (qui passait 60 km en territoire italien) et est d'ailleurs toujours appliquée. Une saison qui aurait pu s'arrêter bien plus tôt que prévu, si l'UCI avait décidé d'étendre la suspension au monde entier. Il n'en fut heureusement rien, et Alejandro, bien que déçu de ne pouvoir disputer la course à laquelle il se préparait depuis plusieurs mois, a su rebondir. Après des classiques ardennaises en demi-teinte (ce qui était prévisible puisqu'Alejandro n'était volontairement pas assez en forme), Valverde a réalisé deux excellents mois de mai et juin, avec des victoires de panache au Tour de Catalogne et surtout au Dauphiné Libéré, où son démarrae décisif au Mont Ventoux restera comme l'un des plus beaux de sa carrière. Le point d'orgue de sa saison fut toutefois en septembre, lorsqu'il remporta le premier Grand Tour de sa carrière, la Vuelta, devant S.Sanchez, Evans et Basso. Une victoire, il faut l'avouer, pas aussi spectaculaire qu'on pouvait l'attendre (Alejandro n'a gagné aucune victoire d'étape !) mais qui sonnait comme un pied de nez au CONI, qui, en cherchant à le perturber à tout prix, l'aura finalement permis de réaliser un objectif auquel il courrait après depuis ses débuts pros : la victoire dans une course de trois semaines. Cet objectif aussitôt atteint, Alejandro, qui n'avait pas perdu de vue la course à laquelle il se destinait initialement, a révélé être déjà tourné vers l'avenir, où il tentera de réaliser son rêve : remporter le Tour de France...
Que faut-il en retenir ?
Avant tout, que c'est une très bonne saison en terme de résultats, rien que pour la victoire d'Alejandro à la Vuelta. S'il ne remporte pas l'UCI Pro-Tour (2e, derrière Contador), il termine tout de même 1er du classement de la saison de Cycling Quotient, une référence en la matière. Beaucoup (surtout ses supporters espagnols, ce qui est logique, ainsi que lui-même) considère cette saison comme sa plus réussie. Pour ma part, je la place juste derrière celle de l'an passé, où j'ai le sentiment d'avoir plus vibré que cette saison. Il faut dire aussi que les espagnols n'ont pas la même culture du vélo que nous : pour eux, les Grands Tours comptent plus que tout le reste. Cela explique donc sans doute l'évènement qu'a suscité le succès d'Alejandro dans son Grand Tour national : beaucoup y voit un déclic en vue du Tour de France. Si Alejandro semble effectivement avoir franchi un palier sur les courses de trois semaines, attention tout de même à ne pas accorder plus de signification qu'il n'en faut à ce succès : la Vuelta n'est pas le Tour...
Qu'espérer pour la suite ?
2010 sera la saison que devait être 2009 : dédiée au Tour. Valverde l'abordera cependant différement qu'au début de saison dernier : gagner la Vuelta l'a rendu plus expérimenté....et plus confiant également : il annonce cette fois vouloir monter sur le podium et espérer même la victoire finale ! De nouvelles ambitions sur lesquelles je reviendrai bientôt, après la présentation du Tour demain (où Alejandro, actuellement à Cancun, n'assistera pas)...
Mais pour revenir à la question, il faut avant tout espérer que le jugement du TAS soit positif !
ps : je n'avais finalement pas tort dans mon bilan de la saison 2008 : relisez la dernière phrase de l'article...